20 avril 2014

Freud & cie.


Comme les autres formes d’art, la bande dessinée peut être pour les auteurs une expérience cathartique. Il n’est pas rare lors de l’analyse d’une œuvre, de voir apparaître des manifestations d’expériences passées. Le cas qui nous intéresse aujourd’hui en est un exemple. La morphologie de Marie, protagoniste féminin central de 23 h 72, n’est pas sans rappeler le physique du personnage d’une émission de télé britannique des années 70 que Blonk suivait religieusement. Les moins jeunes d’entre vous se souviendront sans doute de UFO, plus connu en français sous le titre Alerte dans l’espace. Il y avait dans cette émission des personnages féminins aux cheveux mauves qui furent la source de fantasmes de plusieurs garçons de l’époque (cliquez ici pour comprendre pourquoi). Quand on s’attarde à l’apparence de Marie, on s’aperçoit que Blonk ne semble pas avoir échappé aux charmes du lieutenant Ellis.






Comme quoi des détails d’une œuvre qui peuvent semblés anodins ont le potentiel de mettre au jour des facettes intimes de la personnalité de l’auteur ignorées de lui-même. Il est cependant préférable de laisser ce genre d’interprétation à des professionnels. Il ne faut pas par exemple lire entre les lignes que Blonk est nécrophile parce que le personnage principal de son récit est un cadavre. Parfois, un cigare n'est rien d'autre qu'un cigare.

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